Les réflexes archaïques, aussi appelés réflexes primitifs, sont des mouvements automatiques et involontaires réalisés à la suite d'une stimulation sensorielle ou motrice. Les principaux récepteurs sensoriels sont situés au niveau des yeux, des oreilles, du vestibule, du nez, de la langue, de la peau, des tendons et des muscles.
Lorsque le bébé nait, ses réactions et ses mouvements sont instinctifs. Il s’agit des réflexes archaïques qui assure sa survie (réflexes de fouissement, de succion, de déglutition…), sa protection (moro, agrippement…), son éveil (Pavlov, Landau…), sa coordination (RTSC, RTAC, parachute…), le maintien de sa posture (RPT, amphibien, gravité, équilibre…), bref à son développement moteur et cognitif.
Les réflexes archaïques forment une base pour la construction de nos comportements, de notre maintien postural, de nos émotions.
La latéralité gère le traitement des informations reçues, son activation se situe dans le cortex cérébral et le corps calleux. Ces réflexes gèrent la différentiation entre la droite de la gauche et l’accès à la pensée. Non intégrés, ils créent des difficultés à lire, écrire, calculer, un manque de coordination et des difficultés de communication.
Le centrage gère la sphère émotionnelle, son activation se situe dans le système limbique. Ces réflexes permettent la différentiation entre le haut et le bas du corps. Non intégrés, ils créent une insécurité et une désorganisation.
La focalisation gère l’attention, son activation se situe dans le tronc cérébral et le cervelet. Ces réflexes gèrent l’avant et l’arrière du corps. Non intégrés, ils créent un trouble de la concentration, de la focalisation et des difficultés de compréhension.
Les réflexes archaïques suivent un cycle d’intégration : chacun d’entre eux émerge, s’active pour maturer avant de s’intégrer pour laisser place à un mouvement volontaire et contrôlé.
Les réflexes peuvent apparaitre in utéro ou dans les premiers mois de la vie. Ils vont être répétés jusqu’à intégration complète et ainsi laisser la place au réflexe suivant. Le bébé pose ainsi sa base posturale, cognitive et émotionnelle.
Les réflexes sont des mouvements involontaires, ils sont imprécis et désorganisés. Bien qu’ils soient importants à la survie de bébé et à son développement neurologique, leur présence tardive est aussi le signe d’une immaturité des acquisitions de base pouvant entraver les bons apprentissages de l’enfant. Si les réflexes persistent, l’enfant mettra inconsciemment en place des compensations cognitives et posturaux énergivores et peu efficaces.
Les raisons peuvent être multiples : stress lors de la grossesse, césarienne, prématurité …
Si le bébé est entravé dans ses mouvements (transat, trotteur…), il ne pourra pas exercer complètement son réflexe et assurer sa maturation afin de l’intégrer, ce qui démontre l’intérêt de la motricité libre.
Bonne nouvelle, nous pouvons les intégrer à n’importe quel moment de la vie grâce à la plasticité cérébrale !
Après un bilan précis, nous débuterons les séances d’intégration. Entre chaque séance, l’enfant devra pratiquer quelques exercices (2 à 5 minutes) afin de faire maturer le réflexe. Je vous mettrai à disposition des vidéos des exercices à réaliser quotidiennement.
Lorsque vous glissez votre doigt ou un objet dans la paume d’une main du bébé, le nouveau-né s’agrippe de tous ses doigts : c’est le réflexe d’agrippement. Bébé va répéter et répéter ce geste jusqu’à intégration complète du réflexe, ce qui lui permettre au moment voulu de tenir ses couverts, de prendre son stylo et d’accéder à sa motricité fine.
Non intégré, il pourrait avoir un impact sur la sphère cognitive : trouble dys, langage difficile… sur la sphère émotionnelle : survie permanente, sensation d’instabilité et sur la sphère corporelle : dysgraphie, tensions sur les membres supérieurs, bruxisme…
L’énurétique : Il fait encore pipi au lit, il aimerait partir en colo ou dormir chez ses copains, impossible de passer une nuit au sec… Obligé de porter encore des couches… Il a du mal à rester en place ! Responsables : Galant, Pérez, Babinski…
L’hyperactif : Souvent étiqueté à tort d’hyperactif, cet enfant se tortille continuellement sur sa chaise, ne tient pas en place, s’affale sur son bureau, enroule ses jambes autour des pieds de la chaise, se met à genoux sur sa chaise ou étend sa jambe sur le côté de son siège. Responsables : spinal de galant, RTSC, RTL.
Le briseur de mine : Il appuie tellement fort sur la mine de son crayon qu’elle se casse. Il appuie fortement sur son stylo au point de transpercer la feuille… Pas facile d’être soigneux ! Responsables : réflexe d’agrippement, RTAC…
Le dyslexique : Il a du mal à s’organiser, il inverse les lettres b/d, p/q…ne reconnait pas sa droite de sa gauche, et n’arrive pas à suivre des indications pour trouver son chemin. Responsables : RTAC, agrippement, Moro, RPP…
Le distrait : Il oublie ses leçons d’un jour à l’autre. La poésie apprise la veille au soir est oubliée dès le lendemain matin. L’orthographe d’un mot su un jour à disparu de son cerveau le jour suivant. Il en va de même pour les tables de multiplication. Responsables : RTL, RTP, Pérez…
L' erreur est une formidable opportunité d'apprentissage.
(Jane Nelsen)
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